Le fiasco SAAQclic continue de faire des vagues et de soulever d'épineuses questions sur la redevabilité au sein de la haute fonction publique. Carl Bélanger et la commentatrice politique Émilie Foster se penchent sur le cas de trois hauts dirigeants liés à ce scandale, qui, surprise, continuent d'être payés par le gouvernement du Québec.
Les deux ex-PDG de la SAAQ, Denis Marsolais et Éric Duchesne, ont été réaffectés au Conseil exécutif – soit le ministère du Premier ministre – après le désastre de SAAQclic. Denis Marsolais est désormais administrateur d'État, tandis qu'Éric Duchesne est au bureau du greffier du Conseil exécutif. De plus, Pierre E. Rodrigue, ex-sous-ministre à la Cybersécurité, est lui aussi dans le giron du Conseil exécutif pour un rôle-conseil.
Émilie Foster exprime son incompréhension face à cette situation. Elle se demande pourquoi ces individus, dont les témoignages devant la Commission Gala ont été jugés peu crédibles et contredits, ne sont pas simplement mis à la porte. Elle souligne que l'histoire se répétera si l'on ne tient pas les hauts fonctionnaires responsables de leurs actions.
L'enjeu est l'imputabilité. Bien que la Loi sur la fonction publique exige un « motif sévère » pour le congédiement, la commentatrice rappelle que ces hauts dirigeants ne sont pas syndiqués. Elle argue qu'avec de « grandes responsabilités » et de « grands salaires » vient une exigence de résultats et de moindre sécurité d'emploi que dans d'autres domaines. Elle craint que leur réaffectation au ministère du Premier ministre n'ajoute au « cynisme » ambiant et envoie le mauvais message sur la redevabilité de l'État.
L'entretien aborde également d'autres sujets politiques brûlants, tels que l'excès de confiance de Doug Ford en Ontario, qui semble reculer sur des normes publiques clés comme la réduction des gaz à effet de serre et les radars photo. Émilie Foster y voit une « spirale d'excès de confiance » qui fait écho aux revers passés de François Legault. Enfin, les départs récents dans le caucus conservateur de Pierre Poilievre sont analysés comme des signes de failles majeures dans son leadership.
Pour entendre l'analyse complète d'Émilie Foster sur la haute fonction publique, les déboires de Doug Ford et le leadership de Pierre Poilievre, appuyez sur l'icône de lecture pour écouter cet extrait.