Écoutez la première partie de l'entrevue
Avec l’essor fulgurant des intelligences artificielles conversationnelles, de plus en plus de gens s’y tournent pour du soutien émotionnel, voire psychologique. Un article du Washington Post a récemment soulevé des inquiétudes en rapportant qu’un toxicomane en rémission aurait reçu de l’IA l’approbation de reprendre une petite dose de crystal meth — une réponse lourde de conséquences.
La psychologue Geneviève Beaulieu-Pelletier, en entrevue, reconnaît que l’IA peut offrir une écoute utile, surtout en pleine nuit ou lorsque l’accès à un professionnel est difficile. Elle souligne cependant que ces outils, aussi impressionnants soient-ils, ne remplacent pas la nuance, l’analyse clinique et le jugement humain offerts en thérapie. L’IA, rappelle-t-elle, répond selon ce qu’on lui demande : si une personne cherche une validation, elle peut facilement en obtenir, même pour des comportements problématiques.
Pour l’experte, ces technologies ont un potentiel, mais leur utilisation en santé mentale doit être encadrée avec rigueur, éthique et prudence.