Alors que le Québec s’apprête à célébrer sa fête nationale, Samuel Glaude nous rappelle que la Saint-Jean-Baptiste a d’abord été une fête religieuse et francophone… avant de devenir un symbole identitaire proprement québécois.
Une fête religieuse
Historiquement, la Saint-Jean était une célébration religieuse chrétienne du solstice d’été. Ce n’est qu’en 1834, grâce à Ludger Duvernay, qu’elle devient une fête patriotique pour les Canadiens français. C’est lors d’un banquet qu’il propose la feuille d’érable comme symbole du Canada et que le 24 juin devienne une fête de la francophonie canadienne.
De St-Jean à Fête nationale du Québec
Mais en 1977, René Lévesque la transforme officiellement en Fête nationale du Québec, la rendant plus politique et laïque, et la dissociant de ses racines religieuses. Ce virage a laissé un goût amer chez certains Franco-Canadiens hors Québec.
Malgré tout, la fête garde une importance symbolique : elle rassemble les francophones de diverses origines, même si les perceptions varient.