La frappe menée par Israël contre les installations nucléaires iraniennes le 13 juin marque un tournant majeur dans un conflit longtemps mené par procuration.
Selon Sauvé, Israël et les États-Unis auraient suivi un plan mûri depuis les années 90, dans lequel l’Iran figure parmi les cibles à neutraliser. L’attaque américaine du week-end dernier, à l’aide des redoutables bombes anti-bunkers, aurait été motivée autant par la stratégie que par les ambitions personnelles de Donald Trump : « Il s’est dit : j’ai la chance d’entrer dans l’histoire », explique Sauvé.
La réplique iranienne, elle, a été mesurée. L’Iran a tiré des missiles vers une base américaine au Qatar, tout en sachant qu’elle était protégée par un bouclier antimissile. « C’est une manière de sauver la face, mais d’éviter un bain de sang qui entraînerait une riposte massive », analyse Sauvé.
Malgré cette apparente retenue, le conflit reste explosif. Un missile non intercepté ou une frappe mal calculée suffirait à provoquer une escalade incontrôlable. Toutefois, une lueur d’apaisement demeure : Trump aurait appelé les Iraniens à la table des négociations.
« On est à un doigt de l’escalade, mais aussi peut-être d’un virage diplomatique », conclut Sauvé, lucide, mais prudent.
Netanyahou a saisi un moment stratégique : ses adversaires affaiblis, il frappe et entraîne les États-Unis avec lui