À la veille des vacances, alors que de nombreux Canadiens prennent la route, Benoît Delage, directeur général du Conseil régional en environnement et développement durable (CREDDO), évoque un sujet majeur : le coût et l’utilité des infrastructures routières, et la possibilité d’en réduire le nombre.
Les projets routiers, tels que le controversé « troisième lien » à Québec évalué à 6,5 milliards, illustrent la tentation politique d’investir massivement dans les nouvelles constructions.
Rénover et réparer coûte cher
Pourtant, la rénovation des infrastructures existantes, comme le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine à Montréal, requiert déjà des milliards pour être maintenue. Benoît Delage exprime son souhait qu’un politicien propose enfin une décroissance du réseau routier, une démarche déjà entreprise avec succès ailleurs.
Des exemples internationaux, tels que Séoul, San Francisco ou Paris, démontrent qu’il est possible de démanteler des autoroutes urbaines pour redonner vie à des espaces publics, améliorer la qualité de l’air et stimuler la valeur foncière locale. Montréal, avec la transformation de l’autoroute Bonaventure en parc urbain, en est une illustration concrète.
Démolir l'autoroute 50 à Gatineau?
Pour Gatineau, le projet « Affluent » propose de remplacer la bretelle autoroutière 50 par un boulevard urbain verdoyant, reconnectant les quartiers et valorisant les berges du ruisseau de la Brasserie.
Cette initiative s’inscrit dans une volonté de densification urbaine, essentielle face à l’arrivée prochaine du tramway et à la nécessité d’améliorer la qualité de vie.
Face à l’explosion des coûts d’entretien et aux attentes croissantes des citoyens, il devient urgent de repenser nos infrastructures routières pour un développement plus durable et harmonieux.