Dans une étude récemment publiée par l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS), la chercheuse et professeure à l’UQAM Hélène Bélanger dresse un constat sévère du modèle actuel de développement résidentiel au Québec.
Selon elle, confier la responsabilité de la construction de logements au secteur privé ne permet pas de répondre efficacement aux besoins croissants de la population, en particulier des ménages à faible revenu.
Face à ce déséquilibre, Hélène Bélanger plaide pour un virage vers un modèle de logement non lucratif, centré sur la mission sociale plutôt que sur la rentabilité. Elle suggère une implication accrue de l’État et des organismes communautaires dans la planification et la gestion des projets résidentiels.
Selon la chercheuse, seule une approche structurée et déconnectée des logiques de marché permettra de garantir un accès équitable à un logement décent pour tous. Elle insiste sur l’urgence d’un changement de paradigme : « Tant que le logement sera traité comme un bien d’investissement plutôt qu’un droit fondamental, la crise ne pourra être résolue. »
L’étude de l’IRIS relance ainsi le débat sur le rôle de l’État dans la réponse à une crise qui touche des milliers de Québécois.
Tant que le logement sera traité comme un bien d’investissement plutôt qu’un droit fondamental, la crise ne pourra être résolue