Le paysage vinicole québécois est en pleine mutation. Selon Jacques Farcy, président de la Société des alcools du Québec (SAQ), le vin blanc pourrait bientôt détrôner le vin rouge dans le cœur des consommateurs de la province. Cette projection s’appuie sur une tendance marquée et documentée : les statistiques de Vin Québec indiquent qu’en l’espace de dix ans, la part des ventes de vin blanc est passée de 27 % à 42,3 %.
Ce glissement progressif, mais soutenu, traduit une évolution des goûts et des habitudes de consommation. Les Québécois semblent désormais privilégier des vins plus légers, plus frais, et souvent perçus comme plus digestes et accessibles que les rouges traditionnels.
Ce changement pourrait également s’expliquer par l’évolution des habitudes alimentaires, une plus grande ouverture à la diversité des cépages blancs, ainsi que par des choix de consommation davantage orientés vers la modération et la convivialité.
Pour la SAQ, cette transformation des préférences représente à la fois un indicateur de société et un levier stratégique. Elle pourrait influencer les décisions d’approvisionnement, la mise en marché des produits et l’accompagnement offert aux consommateurs en succursale.