Ottawa envisage d’accorder ses contrats pour les traductions simultanées aux plus bas soumissionnaires, ce qui soulève des inquiétudes chez les interprètes.
Nicole Gagnon représente les interprètes. Écoutez là au micro de Pierre-Philippe Bibeau.
Les changements envisagés par le gouvernement fédéral concernant l'octroi de contrats aux interprètes pigistes inquiètent l'Association internationale des interprètes de conférence...
Dans l'objectif de faire des économies, Ottawa veut choisir le plus bas soumissionnaire lorsque vient le temps d'engager un interprète pigiste… au lieu de prendre le plus compétent.
La porte-parole de l'Association internationale des interprètes de conférence, Nicole Gagnon, craint que cette mesure nuise à la qualité des services, surtout en français.
«Il ne faut pas oublier dans tout ça que les francophones veulent pouvoir s'exprimer en français et hésiteront à le faire s'ils craignent que leurs propos ne soient pas interprétés correctement en anglais pour que leurs interlocuteurs comprennent bien le sens de leurs messages. Donc, quelque part, ce sont les «museler», les francophones».