Le projet d’élargissement de l’autoroute 50 entre L’Ange-Gardien et Lachute est suspendu faute de budget.
Le cabinet de la ministre des Transports du Québec, Geneviève Guilbault, confirme qu’aucun financement n’est disponible à court terme pour poursuivre les travaux sur ce tronçon de 87 kilomètres.
Le projet pourrait reprendre lorsque le contexte budgétaire le permettra.
En attendant, des mesures de sécurité seront mises en place.
Le gouvernement prévoit l’installation de glissières médianes sur les segments jugés les plus à risque, comme celles déjà posées entre Gatineau et L’Ange-Gardien.
Le projet d’élargissement complet à quatre voies avait été promis pour 2032 par le gouvernement Legault en raison de nombreux accidents mortels survenus sur cette autoroute.
Plus de détails sont attendus dans les prochains mois sur les tronçons prioritaires.
La mairesse de Gatineau, Maude Marquis-Bissonnette, s'est dite déçue de cette annonce, qu'elle a d'ailleurs apprise dans les médias.
«C'est une déception, dans la mesure où, effectivement, c'est un engagement qui était important et fort. C'est aussi un projet très attendu des gens de Gatineau et de l'Outaouais. L'autoroute 50, c'est ce qui nous relie au reste du Québec. C'est une autoroute qui est dangereuse et que nous avons besoin de sécuriser».
Par ailleurs, la mairesse de Gatineau a été critique d'un projet de loi visant à réglementer les sites de consommation supervisés au Québec.
Le projet de loi 103 prévoit d’empêcher l’installation d'un site d'injection supervisé à moins de 150 mètres d’une école, d’un CPE ou d’une garderie.
Son adoption forcerait la fermeture ou la relocalisation du centre de consommation supervisé du BRAS de l'Outaouais, situé sur la rue Eddy, à Gatineau.
La mairesse de Gatineau, Maude Marquis-Bissonnette, ne voit aucun problème de cohabitation sur le site de la rue Eddy.
Elle demande donc au gouvernement provincial de transformer le critère du 150 mètres, qu'elle qualifie de critère d'exclusion, en critère d'évaluation.
«S'il y a une garderie ou une école à moins de 150 mètres d'un centre de consommation supervisé, nous n'allons pas systématiquement le fermer. Nous allons lui demander de réfléchir aux enjeux de cohabitation. Nous allons l'évaluer dans le plan de cohabitation qui doit être déposé ultimement à Québec pour qu'il puisse obtenir son permis d'opérer un centre de consommation supervisée».