Le premier budget du gouvernement Carney, déposé à Ottawa, suscite de vives réactions.
Malgré un déficit de 78 milliards de dollars, le gouvernement prévoit abolir 40 000 postes dans la fonction publique, principalement par attrition.
Selon Guillaume Tremblay Boily, chercheur à l’IRIS, ces compressions risquent d’affaiblir les services publics et d’alourdir le fardeau des ménages.
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Dépenses militaires
Parallèlement, Ottawa augmente fortement les dépenses militaires pour atteindre 2 % du PIB, soit 82 milliards $ supplémentaires sur cinq ans. Une décision jugée discutable alors que ces fonds pourraient soutenir des programmes sociaux ou environnementaux.
Le budget confirme aussi une modeste baisse d’impôts d’environ 420 $ par contribuable ainsi que l'abolition de la TPS sur l'achat d'une maison neuve.
En résumé
- Investissements majeurs : 280 milliards $ sur cinq ans, dont 115 G$ pour les infrastructures, 110 G$ pour la productivité et la compétitivité, 30 G$ pour la défense et la sécurité, et 25 G$ pour le logement.
- Hausse des dépenses militaires : ajout de 81,8 milliards $ sur cinq ans afin d’atteindre 2 % du PIB, moderniser l’équipement et renforcer la production nationale
- Coupes et gains d’efficience : réduction de 60 milliards $ sur cinq ans, notamment par l’abolition d’environ 40 000 postes, soit 10 % de la fonction publique d’ici 2028.
- Mesures fiscales : baisse d’impôt pour la classe moyenne, suppression de la taxe carbone pour les consommateurs et maintien d’un crédit d’environ 420 $ pour certains contribuables.
- Commerce et diversification : plan pour doubler les exportations hors États-Unis d’ici dix ans afin de réduire la dépendance économique.
- Logement abordable : création d’une agence fédérale dédiée, dotée de 13 milliards $ pour soutenir les ménages à revenus faibles et moyens.
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