Le centre-ville d’Ottawa va-t-il faire les frais des compressions budgétaires du fédéral ?
C’est la question que soulève la présidente de la Chambre de commerce d’Ottawa, dans une lettre d’opinion publiée dans The Globe and Mail.
Alors que le gouvernement fédéral impose des compressions budgétaires de 15 % sur trois ans, Ottawa se retrouve en première ligne des pertes.
La présidente de la Chambre de commerce invite Ottawa à se doter d’un plan audacieux, en collaboration avec les élus, pour revitaliser son centre-ville et redéfinir son rôle dans la fédération, peut-être même comme pôle national pour la sécurité et la défense.
Appelé par l'animateur Karl Bélanger à commenter cette lettre d'opinion, le maire Mark Sutcliffe a affirmé que le fédéral pourrait commencer par payer sa juste part en impot foncier.
«[...] le gouvernement fédéral ne paie pas leur juste part des impôts. S'il y a un édifice privé au centre-ville, à côté d'un édifice du gouvernement fédéral, l'édifice privé paie plus que le gouvernement fédéral pour un édifice similaire. Et ce n'est pas juste pour les résidents et contribuables d'Ottawa, parce qu'on paye pour le gouvernement fédéral, pour leur part».
Par ailleurs, le maire d’Ottawa, Mark Sutcliffe, réclame un véritable plan de transition de la part du gouvernement fédéral alors que l’on craint la perte de près de 25 000 emplois de la fonction publique dans la région.
Dans une entrevue accordée ce matin au 104,7, le maire a insisté sur l’urgence d’agir pour éviter un effondrement du centre-ville.
Il appelle donc le gouvernement fédéral à collaborer activement avec la Ville sur une stratégie claire pour l’avenir.
Il a évoqué la possibilité de convertir certains immeubles fédéraux vacants en logements, tout en soulignant que "ce n’est ni simple ni rapide".
Il demande à ce que le gouvernement agisse rapidement, ou qu’il laisse le secteur privé prendre le relais.
«Si le gouvernement ne veut pas ces édifices, je veux qu'il parle avec le secteur privé, avec les développeurs pour déterminer l'avenir pour ces édifices, et le faire très rapidement, parce que nous ne voulons pas des édifices vides pendant une dizaine d'années. Ce n'est pas idéal pour l'économie du centre-ville».