Les citoyens de Taïwan ont élu Lai Ching-te, l'actuel vice-président, aux élections présidentielles de l'île samedi. Que signifie la victoire de cet homme, ouvertement contre la réunification de Taïwan avec la Chine, qui entrera en poste au printemps?
Benoit Hardy-Chartrand, professeur auxiliaire à L’Université Temple au Japon et chercheur associé à la Chaire Raoul Dandurand de L’UQAM, aborde la question, dimanche, à l'émission Même le week-end.
Le spécialiste explique d'abord que l'île est gérée indépendamment de la Chine depuis 1949, lorsque la guerre entre les nationalistes et les communistes s'est terminée. Les nationalistes s'étaient installés à Taïwan pour fuir le parti communiste.
«Aujourd'hui, même si ça fait plus de 70 ans que l'île est gérée de façon, de facto indépendante, même si elle n'est pas reconnue ainsi, la Chine a toujours continué de revendiquer son contrôle sur Taïwan. Pour elle, c'est une province un peu rebelle qu'elle doit absolument récupérer. Et depuis quelques années, la Chine met beaucoup de pression sur Taïwan. On parle de pressions économiques, diplomatiques et militaires, ce qui pourrait mener à un conflit armé», explique le spécialiste.
Écoutez-le expliquer pourquoi de nombreux Taïwanais s'opposent à la réunification avec la Chine et de l'importance de cette île pour les autres pays du monde...