Yves Boisvert, journaliste à La Presse, est envoyé aux États-Unis pour couvrir la société américaine durant l'année présidentielle.
Basé à Washington, il explore diverses réalités sociales et politiques, notamment les mouvements d'extrême droite, les expérimentations sociales comme la décriminalisation des drogues dures à Portland et les tensions politiques exacerbées par les élections.
Boisvert s'intéresse particulièrement aux guerres culturelles et aux groupes religieux influents, tout en exprimant une inquiétude quant à l'avenir à court terme du pays, malgré un optimisme prudent sur le long terme.
Quel est le mandat demandé par ses patrons?
«lls m'ont demandé de raconter les États-Unis. Et ça, ça veut dire beaucoup, beaucoup de réalités très différentes. D'expliquer les États-Unis qu'on regarde un peu comme un pays exotique, parfois. On se dit comment ces choses-là peuvent arriver? Comment ça se fait qu'il y a un tel appui pour Trump, il y a tel mouvement social? Et donc, d'essayer d'en rendre compte, tout simplement.
«Et moi, le mandat que je me suis donné, c'est de de raconter des choses que je ne peux pas raconter de Montréal. Parce qu'on peut savoir pas mal tout ce qui se passe aux États-Unis en lisant les grands quotidiens américains et en suivant différents médias, mais pour être là-bas, il faut que ça sente les États-Unis. Je veux qu'on sente le terrain, qu'il y ait une couleur locale aux reportages que je vais faire et non pas seulement de l'analyse ou du, disons, de l'opinion que je pourrais faire au sujet des différents enjeux.»
On écoute Yves Boisvert...