Le froid et l'hiver s'installent tranquillement en Ukraine. À quelques semaines de Noël, Patrick Lagacé fait le point avec Stéphane Siohan, journaliste basé à Kyiv.
Jour 644 de ce conflit entre les deux voisins que sont l'Ukraine et la Russie. Le conflit s'enlise, s'éternise même. Des observateurs parlent d'une issue en 2024 ou 2025.
«La tendance actuelle, au vu de la situation stratégique sur le front, c'est que ça va durer. Il y a l'hiver qui arrive, on va en reparler. On a une situation de parité sur le champ de bataille, il n'y a aucun des belligérants qui prend véritablement l'avantage. Donc, enlisement, ou alors guerre longue, ça on verra bien. Mais en tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'on va parler de la guerre en Ukraine pendant encore des mois, voire même quelques années.»
Pendant que les hostilités perdurent, d'autres conflits ont éclaté. Celui entre l'État hébreu et le Hamas, entre autres, qui accapare une bonne partie de l'intérêt des démocraties européennes et nord-américaines, des alliées chères au régime du président Volodymyr Zelensky.
«Je ne dirais pas qu'on est dans une période de déprime en Ukraine. Ce serait sans doute un tout petit peu exagéré, mais néanmoins, il y a plusieurs facteurs qui font qu'on se pose des questions dans l'opinion publique ukrainienne. Alors, il y a cette contre-offensive qui n'a pas porté ses fruits. Il y a également le fait que la guerre en Ukraine soit éclipsée sur l'agenda international en raison du conflit entre Israël et le Hama, à Gaza. Et puis, il y a également les atermoiements de la communauté internationale.