En novembre dernier, les contrôleurs du Centre de Contrôle de Boucherville ont intercepté un chauffeur de camion lourd qui roulait depuis 87 heures sans avoir respecté la période de repos de huit heures prescrite par la loi.
Écoutez à ce sujet le président de la Fraternité des constables du contrôle routier du Québec, Jean-Claude Daigneault, à La commission.
Selon Jean-Claude Daigneault, cet incident démontre la facilité qu'ont les compagnies et les chauffeurs à contourner les règles, et vient ainsi mettre à mal la sécurité du public.
«J'ai bien hâte à l'enquête du coroner sur les véhicules lourds, sur les accidents qui devraient avoir lieu plus tard cet hiver. Disons qu'il y a des choses qu'on va annoncer, qu'on va venir expliquer, notamment que les sanctions pour ces infractions ne sont pas assez sévères. Par exemple, on se fait intercepter avec un cellulaire au volant : à la deuxième offense, on ramasse le véhicule pour sept jours, on suspend le permis de conduire, et tout ça. Et là, on arrive avec des cas de véhicules lourds où la personne est complètement épuisée, et c'est de connivence avec la compagnie... et on les laisse aller !»