Quels sont les problèmes de santé que peuvent générer les produits vendus en pharmacie pour l'hygiène féminine?
L'émission La Facture, à Radio-Canada, présentera mardi soir un reportage à propos des produits vendus en pharmacie pour l'hygiène féminine, mais qui exaspère des professionnels de la santé.
De quels types de produits parle-t-on?
Douche vaginale pour nettoyer ou rafraîchir avant une relation sexuelle, mais aussi des lingettes, des gels, des vaporisateurs avec des espèces d'odeurs fraîcheur d'été ou de printemps. Et le hic, en fait, ce qu'on apprend, c'est que l'efficacité n'est pas prouvée scientifiquement et que dans certains cas, cela peut causer plus de problèmes qu'autre chose.
«Il y a des informations sur ces produits-là qui peuvent vraiment porter à confusion parce qu’on dit, par exemple, sur les boîtes qui sont vendues pour l’hygiène féminine: testée sous contrôle gynécologique ou éprouvé en gynécologie, la marque de confiance la plus recommandée par les gynécologues. Moi, je suis cliente dans une pharmacie, je me dis ah ben voilà, c’est fiable, ça porte à confusion...» soulève Marie-Eve.
Écoutez la chronique de Marie-Eve Tremblay au micro de Luc Ferrandez aborder, avec la Dre Christiane Laberge, les problèmes entourant la vente de ses produits en pharmacie.
«Le premier problème possible, c’est l’irritation, parce que ce n’est pas fait pour être là. Théoriquement, il y a rien qui doit approcher, approcher une vulve et surtout pas un vagin, qu’un savon sans savon genre Spectro gel, genre des petits savons comme ça dans ton sac sont très neutres parce qu’on ne veut pas perturber ce qu’on appelle le pH, donc l’acidité vaginale parce qu’un vagin c’est acide. Donc c’est entre 3.8 et 4.5. Il faut garder ça comme ça. Si on a trop d’acidité, on va avoir plus facilement des champignons, ce qu’on appelle le candida. Si c’est trop alcalin, on va avoir des vaginoses et ça aussi, c’est un problème. Et sans compter qu’on va avoir de l’irritation, ça va donner des démangeaisons. Les filles vont se laver plus parce qu’elles vont penser qu’ elles sont sales pis que ça pique parce qu’elles sont sales. Pis là, on se lave, ça pique, ça pique, on se lave et on arrive dans un cercle vicieux qui est très fréquent.»