Selon une nouvelle étude française, près du tiers des mineurs consultent des sites pornographiques chaque mois.
Écoutez l’animateur Luc Ferrandez en discuter avec la sexologue, animatrice en éducation à la sexualité et coautrice du livre On SEXplique ça: comment parler de sexualité avec son ado, Laurence Desjardins.
51 % des garçons de douze treize ans consomme de la pornographie au moins une fois par mois et 20 et 21 % des garçons de onze ans font la même chose, selon les dernières données.
Laurence Desjardins n'est pas surprise de ces statistiques.
«Les données parlent d'accès par téléphone cellulaire. Est-ce que je suis vraiment surprise? Non, absolument pas. À cet âge-là, on a souvent des téléphones cellulaires achetés par les parents. Internet ça ne prend pas de pause, c'est 24 h sur 24.»
La sexologue est toutefois très inquiète des conséquences que ça pourrait amener à ces jeunes adolescents.
«Ça m'inquiète. Oui, parce qu'à cet âge-là, on commence l'éveil à la sexualité, où notre cerveau nous envoie le petit signal de se tourner vers l'autre être humain. Et c'est là qu'on va développer l'intérêt à la sexualité, l'intérêt de coller quelqu'un, de toucher quelqu'un. Toutes ces connaissances-là sont biaisées par le matériel pornographique, qui sont des codes pour adultes, qui ne sont pas très proches de la réalité, qui sont très biaisés.»