Policière tuée à Louiseville : le suspect a été déclaré non criminellement responsable à de nombreuses reprises au fil des ans.
Isaac Brouillard-Lessard, 35 ans, avait plusieurs antécédents criminels.
Il représentait « un risque important pour la sécurité du public » considérant son état mental. C’est ce qu’on peut lire dans une décision de la Commission d’examen des troubles mentaux rendue il y a environ un an.
Il a déjà reçu cinq verdicts de non-culpabilité pour cause de troubles mentaux depuis 2014. On parle de diverses accusations, dont voies de fait et menaces de mort.
Il a donc pu retrouver sa liberté.
Pourquoi cet homme était-il malgré tout en liberté?
Il faisait néanmoins l’objet d’un suivi devant la Commission d’examen des troubles mentaux. Elle a considéré que le risque était contrôlé si l’homme bénéficiait d’un encadrement.
Écoutez Dave Blackburn, professeur agrégé à l’Université du Québec en Outaouais et ancien commissaire à la Commission des libérations conditionnelles du Canada.
«On devra se pencher sur la question. Plusieurs indicateurs laissent penser que les problèmes de santé mentale ne sont pas mieux qu’après la pandémie. […] Les évaluations sur l'état mental sont très importantes, surtout pour des personnes comme Isaac Brouillard-Lessard, qui ont des conditions à respecter.»
Rappelons que cet homme a été abattu par des policiers lundi soir à Louiseville après avoir tué une sergente de la Sûreté du Québec, Maureen Breau. La tragédie s’est déroulée lors d’une intervention.
Lorsqu’il a commis l’acte, il était en probation.