Piqué au vif par la volonté de Bell de se porter acquéreur des stations télé de V, Pierre Karl Péladeau a demandé au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) le démantèlement de Bell.
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«Les CRTC et les autorités gouvernementales n’ont pas fait ce qui est nécessaire pour encadrer la croissance de Bell. Le résultat aujourd’hui : Bell préfère recevoir des amendes. Cette entreprise, qui fait 10 milliards de bénéfices d’exploitation par année, s’en sacre. Bell a une empreinte très importante au Canada.»
En fait, peu d’entreprises dans le monde ont autant d’influence sur un marché national.
«À long terme, ça [l’achat de V par Bell] va fragiliser notre industrie, mais aussi notre culture, notre langue, nos talents... C’est une question systémique. Bell pourrait en quelque sorte assécher le marché publicitaire francophone… Par conséquent, le contenu sera tributaire de tout ça.»
Lors des audiences sur l’achat des stations de de télévision V, le patron de Québecor a qualifié Bell de «danger public» et de «pieuvre multitentaculaire».
Il a demandé aux autorités réglementaires de freiner les projets de Bell à cet égard.
Selon M. Péladeau, Bell veut terminer son exercice de monopolisation en acquérant V.