Le syndicat représentant les quelques 55 000 employés de Postes Canada juge insuffisantes les dernières offres de la partie patronale.
Une grève du temps supplémentaire a donc été déclenchée à minuit.
Par voie de communiqué, la société d’état affirme qu’elle poursuit ses opérations, mais qu’il faut s'attendre à des retards.
Sur nos ondes, la négociatrice pour le Syndicat, Anny Lesage, a tenu à remettre les pendules à l'heure concernant le temps supplémentaire des postiers.
Durant les négociations, le Syndicat avait même demandé une trêve de deux semaines à la société d'État.
Une tactique qui ne surprend pas le Me Marc Boudreau, avocat spécialisé en droit du travail chez CMB Avocats, en raison du contenu du rapport de la commission d'enquête.
Selon lui, ce serait une façon pour le syndicat de regagner l'empathie du public.
«Le rapport Kaplan a été, dans mon livre à moi, très méchant, ou même raide envers le syndicat. Pour le syndicat, j'ai l'impression que de paralyser totalement le service postal demain matin n'aurait pas aidé le niveau d'empathie du public à son égard. Par contre, de dire qu'ils ne vont pas faire de temps supplémentaires, mais qu'ils vont assurer une certaine forme de service... pour moi, il y a un enjeu de relations publiques qui est fait».