Plus d'un chauffeurs d'autobus sur quatre a décidé de quitter son emploi depuis le début de la grève en Outaouais.
C'est ce qu'a constaté le syndicat des Teamsters, affirmant avoir notamment remarqué moins de chauffeurs sur les lignes de piquetage.
Depuis le début de mois de mai, 300 chauffeurs d'autobus sont en grève dans la région et aucune entente n'est à l'horizon.
Le directeur des communications pour Teamsters Canada, Marc-André Gauthier, dit craindre que la situation s'empire d'ici la rentrée scolaire de l'automne.
Si jamais il y a un règlement, ce n'est pas garantie que ceux qui ont trouvé un autre emploi vont décider de revenir. Plus la grève va durer longtemps, il y a beaucoup de gens, à notre avis, qui vont se trouver un autre emploi et ça va aller en empirant. Nous, on voulait sonner l'alarme aujourd'hui en disant aux compagnies de transport et au gouvernement que, plus vous laissez trainez ça, il y a de fortes chances qu'on ait une grosse pénurie à l'automne.
Marc-André Gauthier n'a d'ailleurs pas apprécié la sortie du ministre de l'Outaouais, Mathieu Lacombe, qui affirmait hier sur nos ondes qu'il était impuissant face à ce conflit qui concerne des institutions privées.
Moi, ma question, c'est pour lui: est-ce que c'est le ministre responsable de l'Outaouais ou le ministre irresponsable de l'Outaouais? On parle ici de compagnies privées, certes, mais qui sont financées à 100% par des fonds publics. L'argent, c'est le gouvernement qui la donne. En ce moment, le réseau du transport scolaire en Outaouais, c'est basé sur le cheap labor, sur le maintien dans la pauvreté des chauffeurs. Il faut que ça cesse, et ça peut juste cesser si les acteurs du gouvernement s'assoient.