Des organismes de la région craignent que l'arrivée du quartier général du SPVG sur le site de Guertin augmente le profilage envers les personnes itinérantes.
Rappelons que c'est à cet endroit que se trouve notamment le Gîte Ami et un centre d'injections supervisées.
Dans une lettre envoyée à la mairesse France Bélisle, le Centre communautaire juridique de l'Outaouais dit être inquiet des impacts d'une décision rapide dans un dossier de cette envergure.
Selon eux, une telle décision pourrait créer une exode de la population itinérante et une décentralisation des services.
Une opinion partagée par Annie Thibault, coordonnatrice de la Clinique interdisciplinaire en droit social de l'Outaouais.
Les gens craignent la police, avec raison parce qu'ils se font déjà harceler, suivre, questionner lorsqu'ils sont dans la rue, en raison de leur occupation de l'espace public. Ce que la recherche démontre, c'est qu'il y a une augmentation de ces interpellations policières. Éventuellement, ça mène à une judiciarisation de ces personnes là.
Patience, dit France Bélisle
La mairesse de Gatineau, France Bélisle, demande de la patience dans le dossier du futur quartier général de la police de Gatineau.
Depuis avoir évoqué la possibilité d'installer le QG sur le site du Centre Robert-Guertin, plusieurs voix se sont levées.
France Bélisle demande d'attendre la deuxième présentation à ce sujet la semaine prochaine pour avoir plus de détails.
Dans les dernières semaines, elle a rencontré quelques acteurs communautaires inquiets, surtout avec le Gîte Ami à proximité.
Ces mêmes personnes seront une fois de plus rencontrées après la prochaine présentation.
À cette étape-ci, le choix n'est pas encore déterminé et les membres du conseil, de façon assez claire, ont demandé des informations complémentaires. Je vous dirais que ça aboutisse à Guertin ou ailleurs en ville, la discussion va devoir se faire avec les gens, que ce soit des entreprises ou des citoyens, du secteur environnement, que ce soit Guertin ou non.