Votre limousine électrique est arrivée

•    Auto123 a effectué un premier essai de la BMW i7 2023, la nouvelle berline de luxe électrique phare de la marque allemande.

Thermal, Californie – La BMW Série 7 est entièrement nouvelle pour 2023 et, avec elle, le modèle à essence 760i xDrive avec technologie hybride légère, le modèle hybride rechargeable 750e xDrive et le modèle i7 entièrement électrique à batterie qui fait l’objet d’un essai plus approfondi ici. La Série 7 fait partie de la gamme de luxe de BMW et, bien que certains puissent prétendre qu'au Canada, BMW est un constructeur de luxe en règle générale, la Série 7 va plus loin à bien des égards.

Avant même de jeter un coup d'œil à l'intérieur de l’i7 (nom complet : i7 xDrive60), vous pouvez dire qu'elle est encore plus spéciale grâce à son faciès unique. Les phares à deux niveaux et les feux de circulation diurne qui flanquent une calandre en forme de reins sont les signes les plus évidents, mais si vous regardez de plus près, vous verrez des détails uniques comme la façon dont les phares sont soulignés par les cristaux Swarovski, une caractéristique que l'on attendrait plutôt d'une voiture de la marque haut de gamme Rolls-Royce de BMW.

Le design
Le bouclier de la nouvelle i7 fait partie de ce que BMW appelle le « design de surface monolithique », qui incorpore des détails modernes comme les phares et la calandre, mais les enveloppe tous dans de larges panneaux avec quelques plis choisis sur les portes inférieures, autour de la ceinture de caisse et sur le capot, et présente une version moderne du « Hofmeister Kink » aux coins des fenêtres latérales arrière.

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Ceci n'est pas seulement esthétique, elle permet également d'agrandir les vitres latérales et la serre, ce qui rend l'expérience des passagers arrière plus lumineuse. La nouvelle Série 7 est également plus longue, plus haute et a un empattement plus long que la version à empattement long de la Série 7 de la génération précédente.

Les autres éléments de style allient également fonctionnalité et élégance. Ils sont formés de la sorte pour réduire la traînée autant que possible, et bien que vous auriez raison de penser que cette large calandre est la cause d'une partie de la traînée, elle n'en porte pas le blâme autant que vous pourriez le croire.

En effet, une grande partie de l'instabilité de l'air qui vous entoure et qui provoque la traînée se produit sur les côtés, en dessous et autour de l'arrière du véhicule. Chaque élément a été conçu pour s'y adapter, de la largeur du coffre à la forme des rétroviseurs latéraux, etc.

Le résultat est un coefficient de traînée de 0,23, ce qui rend la voiture moins aérodynamique que la Mercedes-EQ EQS. Mais lorsqu'elle est associée à la batterie de 101,7 kWh, l’i7 est suffisamment aérodynamique pour contribuer à fournir une autonomie de 512 km selon le cycle d'essai estimé par  RnC (Ressources naturelles Canada).

L'habitacle
À l'intérieur, il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'une toute nouvelle voiture destinée aux acheteurs les plus exclusifs. Surtout si vous avez opté pour les sièges améliorés, qui sont revêtus d'une glorieuse combinaison de cuir Marino véritable et de cachemire, pour une surface douce qui respire, aussi agréable au toucher qu'à l'œil. Et ils doivent être agréables au toucher, car ils coûtent 7 500 $.

Ajoutez à cela des détails en cristal sur les commandes des sièges montées dans les portières, la molette iDrive et le sélecteur de vitesse, et vous êtes au sommet du luxe.

En plus de la qualité des matériaux eux-mêmes, les sièges sont d'un confort digne d'un trône. Toutes les parties de votre corps qui ont besoin d'être soutenues le sont, tandis que le rembourrage est parfait. Ils sont tellement réglables qu'au moment où vous pensez que le coussin inférieur est trop court, vous faites rouler le support de cuisse vers l'avant, ce qui signifie qu'il n'y a pas d'espace inconfortable entre le coussin de cuisse et le coussin inférieur. Si les supports latéraux ne sont pas assez rigides, ils peuvent également être ajustés – en fait, il est presque impossible de trouver un réglage inconfortable.

Les passagers arrière, quant à eux, bénéficient de sièges entièrement inclinables si vous optez pour l’ensemble Lounge Exécutif à 2 800 $, ainsi que de la possibilité de faire avancer le passager avant. Tout cela est contrôlé par un écran de la taille d'un appareil intelligent monté juste au-dessus de la tirette de la porte, ce qui est très astucieux.

Bien qu'il y ait plus d'ordinateurs ici que dans la navette Challenger, l'objectif était de ne pas submerger les occupants. Ainsi, le tableau de bord est un espace épuré, dominé par deux écrans incurvés. L'unité de gauche mesure 14,9 pouces, tandis que l'écran principal d'infodivertissement mesure 12,3 pouces. C'est par là que vous contrôlez presque tout ce que la voiture a à offrir, du système de climatisation (qui utilise des bouches d'aération dissimulées pour contribuer à ce look plus épuré), aux différents pare-soleil (les deux vitres latérales arrière, la lunette arrière, le toit ouvrant) et aux modes de conduite.

Parmi les autres touches de réduction de l'encombrement, citons l'ouverture et la fermeture électriques des portes, qui ne nécessitent qu'une simple pression sur la télécommande ou sur une commande montée sur le tableau de bord à l'avant et sur une commande montée sur la porte à l'arrière pour s'ouvrir. Les portes sont également « intelligentes » en ce sens qu'elles ne s'ouvrent pas complètement si elles détectent un objet sur leur chemin.

L'image affichée sur l'écran central change en fonction des modes (Expressif, Relax, Théâtre numérique, Art numérique) que vous avez sélectionnés. Ceux-ci modifient également l'éclairage ambiant et l'ouverture ou non des pare-soleil.

En route pour le théâtre
Le mode Théâtre numérique est probablement le plus impressionnant de tous, car il déploie l'écran de divertissement arrière 8K de 31,3 pouces en option depuis le toit et ferme tous les stores pour que les occupants des sièges arrière puissent profiter au maximum des diverses applications incluses dans le théâtre Amazon Fire TV embarqué.

C'est un sacré morceau qui est génial à avoir tant que vous êtes prêt à vivre avec le fait qu'il obstrue une partie du toit ouvrant sur toute sa longueur au-dessus lorsqu'il est rangé. Je pense également qu'on aurait pu en faire un peu plus pour cacher les charnières de l'écran lorsqu'il est rangé. Il semble quelque peu inachevé dans sa forme actuelle.

L'autre chose que j'aurais aimée ici est un rétroviseur numérique, car l'écran et le store de la lunette arrière obstruent la vue vers l'arrière. Avec les caméras extérieures utilisées par les rétroviseurs numériques, ce n'est plus un problème.

Bien que le conducteur et le passager avant ne puissent pas vivre cette expérience, ils bénéficient du fantastique système audio Bowers & Wilkins qui fait vibrer un peu le dossier des sièges pour une expérience 4D.

Bien que les conducteurs ne puissent pas profiter de l'énorme écran arrière, ils peuvent se tourner vers l'un des deux écrans situés devant eux pour profiter de la technologie moderne sous la forme d'une navigation en réalité augmentée. En fait, l'écran situé juste devant eux ou de l'écran principal à droite devient une vue en temps réel de la route. Lorsque vous suivez un itinéraire de navigation, des flèches apparaissent à l'écran pour vous guider aux différentes intersections de votre parcours.

Le groupe motopropulseur
La BMW i7 est une électrique à deux moteurs, ce qui signifie que des moteurs électriques sont installés sur les essieux avant et arrière, et qu'ensemble, ils produisent 544 chevaux et 549 lb-pi de couple, ce qui est suffisant pour faire passer l’i7, qui pèse plus de 2 600 kg, d'un arrêt à 100 km/h en 4,7 secondes, avant d'atteindre une vitesse de pointe de 240 km/h.

Ces chiffres sont bons, mais je ne dirais pas que l'i7 décolle comme le font certains VÉ à entraînement direct. Elle est trop lourde pour cela. Mais une fois que toute cette masse est en mouvement, attention. L'accélération à vitesse élevée est incroyablement puissante ; la poussée que nous avons reçue dans la poitrine lorsque nous avons vraiment écrasé le pied au plancher n'a jamais cessé de nous surprendre.

C'est ce genre de vague de couple que l'on recherche dans une limousine comme celle-ci, ainsi qu'une conduite digne d'un véhicule de cette stature. Cela est possible grâce à la suspension pneumatique aux quatre coins et aux amortisseurs adaptatifs montés de série. Grâce à une technologie qui lit le sol en moins d'un clin d'œil et ajuste la force de l'amortissement en conséquence, la BMW i7 flotte au-dessus du bitume, si douce qu'on a parfois l'impression de léviter.

Un peu trop ? Peut-être. En fin de compte, lorsque je conduisais l’i7, tout comme j'essayais de trouver une position assise inconfortable, je devais essayer de sentir les bosses que je traversais. C'est exactement ce qui se passe dans ce segment.

Quand vous voulez la bousculer, vous pouvez le faire. Sélectionnez le mode Sport et les moteurs électriques peuvent déployer toute leur puissance, sans tenir compte de l'autonomie. La suspension pneumatique maintient la voiture bien droite dans les virages, tandis que les roues arrière directrices raccourcissent l'empattement en resserrant le rayon de braquage. Il faut travailler très, très fort pour perturber l'équilibre ici, au point que peu de gens le feront.

En plus des modes de conduite comme Confort, Sport, Eco, etc., l’i7 dispose d'un ensemble distinct de modes sélectionnables qui traitent de la régénération de la batterie. Il y en a quatre : adaptatif, faible, moyen et élevé. Le mode adaptatif a été notre choix, car il ajuste automatiquement la régénération en fonction de ce qu'il détecte chez le conducteur. Vous pouvez être coincé dans le trafic, mettre le pied au plancher, et il ne vous laissera pas faire dans ce mode. Une fois que nous nous y sommes habitués, nous avons pu passer de 141 milles d'autonomie restante à 225 après avoir conduit environ 50 milles. Pas mal, n’est-ce pas?

Mis à part le freinage régénératif, la BMW i7 peut se recharger jusqu'à 195 kW, ce qui lui permet de parcourir 170 km en 10 minutes environ.

Conduite autonome, en quelque sorte
La berline i7 voit l'arrivée de la technologie autonome Driving Assistant Professional de niveau II avec Highway Assistant. Lorsque vous êtes sur des routes appropriées – des autoroutes divisées sans passages à niveau que BMW a cartographiées – vous pouvez rouler les mains et les pédales libres, sans qu'aucune nounou ne vous dise de vous arrêter. Même les changements de voie peuvent se faire par une légère pression sur le clignotant et j'ai trouvé que la technologie fonctionnait sans problème, bien qu'il faille appuyer sur quelques boutons pour l'activer.

Le mot de la fin
C'est une grande voiture, cette i7, un point c'est tout. Elle a la puissance, la conduite et les accessoires intérieurs requis pour un porte-étendard d'une marque comme celle-ci, sans parler d'une marque qui possède également la marque de voiture la plus luxueuse que vous puissiez nommer, Rolls-Royce.

Je suis sûr qu'il n'y a pas de lien tangible, mais je n'ai pas pu m'empêcher de penser à la cousine Rolls-Royce Ghost de la Série 7 pendant que je conduisais l’i7, grâce aux matériaux et à l'attitude sur route proposés. Si ce n'est pas un grand éloge, je ne sais pas ce que c'est.

On aime

Le luxe incroyable à bord
La technologie avancée de conduite autonome
L'autonomie et la vitesse de chargement

On aime moins

Le grand écran arrière fait des compromis
Pas de rétroviseur numérique
Pas d'espace de rangement sous le capot