OTTAWA — Des groupes de francophones en milieu minoritaire hors Québec sont prêts à monter au front pour que la Commission scolaire English-Montreal garde ses écoles anglophones.
En raison d'un manque de classes criant pour des élèves francophones, le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, a décidé de transférer deux écoles anglophones de la Commission scolaire English-Montreal à celle de la Pointe-de-l'Île, plutôt que trois comme il était prévu au départ.
Geoffrey Chambers, président du Réseau des groupes communautaires du Québec (QCGN), juge que cette décision est une atteinte aux droits linguistiques des anglophones dans la province.
Il estime que le gouvernement Legault aurait dû négocier plus longuement avant d'imposer sa décision par décret ministériel.
Carol Jolin, président de l'Assemblée de la francophonie de l'Ontario (AFO), n'a pas voulu dire si la situation des anglophones québécois se compare à celle des Franco-Ontariens. Mais il se dit prêt à manifester aux côtés de ses partenaires anglophones pour le maintien des écoles anglophones, même si certaines sont à moitié vides.
Robert Melanson, de la Société de l'Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB), croit pour sa part que, dans certaines régions, les minorités anglophones au Québec sont victimes de discrimination dans les services publics tout comme les francophones hors Québec.
Il se dit prêt lui aussi à soutenir le combat des anglophones québécois qui veulent garder leurs écoles.
Pour la première fois de leur histoire, les trois organismes — le QCGN, l'AFO et la SANB — s'unissent pour protéger et faire avancer les droits linguistiques en milieu minoritaire au Canada. Les trois partenaires ont l'intention d'être solidaires dans leurs combats respectifs.
Ils veulent aussi mettre de l'avant l'enjeu des langues officielles lors des prochaines élections fédérales.