C’est au Québec que l’essence coûte le plus cher au pays: faire le plein d’un VUS RAV4 de 55 litres coûte 10$ de plus à Montréal que la moyenne canadienne.
C'est ce que révèle une étude de l’Institut économique de Montréal (IEDM), jeudi, qui souligne également que le gouvernement pourrait mettre fin à cette iniquité, grâce au Fonds vert.
Écoutez Gabriel Giguère, analyste senior en politiques publiques à l’Institut économique de Montréal, brosser le portrait de la situation, au micro de Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez.
«L'essence, c'est un bien qu'on appelle non-élastique. Même si ça coûte 1 $ ou 2 $, ça fait mal à toutes les familles québécoises. Parce qu'en réalité, quand vous avez deux enfants, vous allez porter le premier à la garderie, l'autre à l'école, puis vous allez travailler à 20 kilomètres de là. Même si l'essence coûte deux piastres, votre enfant, il va quand même à la garderie, vous allez quand même travailler.»
Luc Ferrandez émet toutefois son désaccord en soulignant qu'il ne s'agit pas de la réalité de l'ensemble des Québécois.
«Il y a d'autres clients types. Il y a des clients types qui ont une voiture plus grosse que celle dont ils auraient besoin et ils sont seuls au volant. Est-ce que vous avez vu les voitures réduire de taille dans les dix dernières années? Est-ce que les voitures ont réduit de prix dans les dernières années? Les consommateurs ont choisi de mettre leur argent dans des voitures plus sportives et plus chères.»
Gabriel Giguère explique ensuite comment le Fonds vert servirait de solution.