L'initiative du ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, visant à enchâsser le droit à l'avortement dans la Constitution québécoise, est dénoncée par la Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN).
L'argument principal, exposé par la coordonnatrice Jess Legault, est que légaliser, c'est légitimer le débat.
Actuellement, le droit à l'avortement au Québec est protégé par une jurisprudence solide qui ne contient aucune restriction quant aux semaines ou aux conditions.
Écoutez Jess Legault, coordonnatrice générale à la Fédération du Québec pour le planning des naissances, vendredi, au micro de Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez.
Ce n'est pas la première fois que le gouvernement Legault souhaite légiférer sur le droit à l'avortement. «On est vraiment surprises de se retrouver moins d'un an plus tard, avec l'idée que ça pourrait être dans un projet de loi constitutionnelle», souligne Jess Legault.
«On a été consultés cet été avec plusieurs autres expertes dans la matière, et on ne nous a pas démontré que ce projet de loi constitutionnelle là n'a pas les mêmes risques qu'un projet de loi ordinaire. Surtout maintenant si c'est la loi des lois, comme on répète souvent, mais qui pourrait être amendée à simple majorité, on ne voit pas comment ce n'est pas aussi dangereux qu'un projet de loi ordinaire.»