Mardi matin, dans le quotidien Le Soleil, on pouvait lire une chronique de Mylène Moisan qui met en lumière une situation assez inquiétante.
En huit ans, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) n’est intervenue que 22 fois devant les tribunaux afin de défendre les droits des enfants.
Écoutez Mylène Moisan commenter la situation au micro de Philippe Cantin.
«Depuis 2018, on peut compter sur les doigts d'une seule main le nombre d'interventions devant les tribunaux pour défendre les droits des enfants. Et ce qu'il faut savoir aussi, c'est que la CDPDJ, c'est le seul organisme au Québec qui a le pouvoir d'intervenir devant les tribunaux, alors que le Protecteur du citoyen a plus un pouvoir de recommandation», dit-elle.
«Et là, on réalise que depuis 2018, la Commission ne joue pas son rôle et, en plus, elle l'assume totalement. Parce que, autant le président Philippe André Tessier que la personne responsable du mandat jeunesse, Suzanne Arpin, disent que ce n'est pas la place de la Commission d'intervenir devant les tribunaux. Donc c'est très inquiétant.»
Depuis 2018, la CDPDJ s'est désistée dans certains dossiers et se limite à faire des enquêtes et des recommandations, même dans des cas graves comme des agressions sexuelles dans des centres jeunesse. Philippe André Tessier et Suzanne Arpin de la CDPDJ affirment que ce n'est pas leur rôle d'intervenir devant les tribunaux, une position qui soulève des inquiétudes quant à la protection des droits des enfants.