Il était ministre de l’Économie, de l'Innovation et de l'Énergie et le ministre responsable du Développement économique régional. Il était aussi le ministre responsable de la Métropole et de la région de Montréal.
Écoutez Pierre Fitzgibbon, «superministre» démissionnaire, expliquer les raisons de son départ de la politique au micro de Philippe Cantin.
Quel soulagement l'habite-t-il quand il prend un peu de recul?
«C'est un mélange d'émotions, parce que c'est un métier que j'ai adoré faire pendant six années. Six longues années dans le sens que c'est très exigeant. Il y a plus d'émotion, puis, un soulagement aussi parce que je pense que j'avais, comme je l'avais mentionné, j'étais rendu à la fin de l'épisode. Je pense que c'est une bonne chose pour le gouvernement et pour moi de faire un remplacement.»
«L'harmonie a toujours existé. Mes collègues, je pense qu'on en a eu une très bonne relation. La motivation, je commençais à la perdre un peu. On s'est entendu - avec François Legault - que je continuerais jusqu'au projet de loi. Et en fin de semaine, lundi, il m'a fait part que dans ces circonstances-là, considérant que ça pourrait être une distraction pour l'équipe de monsieur le groupe de Monsieur Legault... Je pense que c'était la bonne décision.
«C'est un métier qui est excessivement exigeant du côté personnel. Alors, je me suis investi beaucoup. J'ai travaillé très, très, très, très fort pendant six ans. On arrive à un moment donné, puis on se dit: 'Est-ce qu'on a encore cette motivation-là?' Le travail est motivant. C'est le travail le plus motivant que j'ai eu intellectuellement dans ma carrière. J'ai été quand même malgré tout, le ministre de l'Économie le plus longtemps en poste, après Jean-Paul Beaulieu, qui a été ministre de l'Économie de 1944 à 1960.»
La filière batterie
La filière batterie ne se développe pas au rythme prévu. Que dit-il à ceux et celles qui soutiennent que Pierre Fitzgibbon quitte le navire quand le navire est en pleine tempête?
«Les gens ne connaissent pas leur dossier, parce que de dire que la filière batterie va être un échec, c'est ne pas connaître ce qui se passe, parce que c'est un enjeu international. Nous avons au Québec l'avantage comparatif de nous unir aux critiques stratégiques qui ne disparaîtront pas. J'ai parlé encore, hier, au département de défense américaine. L'adoption des véhicules électriques n'est pas remise en cause. Il y a un délai.»