Se faire servir de la malbouffe, en anglais seulement, au coeur de Québec, vraiment? Oui, c'est ce qu'a vécu Régis Labeaume, l'ex-maire de la ville, qui a raconté son histoire dans La Presse.
Écoutez Régis Labeaume au micro de Patrick Lagacé.
«Ce sont des Philippins qui m'ont répondu. Ils ont été tout à fait corrects. Le seul problème, c'est qu'on ne se comprenait pas. Alors, à un moment donné, le gérant ou je ne sais qui, qui était visiblement d'origine québécoise francophone, est venu régler le cas.
«Mais c'est la première fois que ça m'arrivait à moi, à Québec. J'ai été surpris. Oui et non, parce qu'on savait bien qu'éventuellement ça allait nous rattraper tout ça. Mais quand même, dans Québec la Blanche, on reste bête, hein?»
Après avoir bougonné un peu, il explique avoir été rapidement envahi par la compassion face à ces travailleurs, venus d'ailleurs, qui quittent leur terre natale afin de venir améliorer leur sort et celui de leurs proches.
«Il n'y a pas plus francophile que moi. Comment dire? J'ai voté deux fois oui aux deux référendums. J'ai travaillé pour le PQ à l'époque, mais quand même, je suis avant tout un humaniste avant d'être, comment dire, un patriote, hein?»
