Une intervention inutile et inappropriée. C'est ainsi que le vice-président exécutif régional de l'Alliance de la fonction publique du Canada, Yvon Barrière, a décrit l'arrestation de son collègue lors d'une manifestation hier à Ottawa.
Alex Silas, qui est vice-président régional de l'AFPC, participait à un piquet de grève des fonctionnaires fédéraux des Fonds non publics
Il a passé plus de six heures en détention.
Alors qu'il s'apprêtait à tenir une conférence de presse, les policiers lui ont passé les menottes parce que les manifestants se trouvaient dans la rue et non sur le trottoir et bloquaient la circulation.
En entrevue sur nos ondes, Yvon Barrière, qui était sur place, a indiqué qu'il a bien du mal à s'expliquer cette arrestation…
C'est très incompréhensible. À ce compte là, on est en position de se demander pourquoi les policiers d'Ottawa ont pu faire ce type de geste là. On ne comprend pas encore aujourd'hui. Oui, effectivement, on peut déranger, mais je n'imagine pas des manifestations qui ne dérangent pas...
Accusations criminelles
Le vice-président régional de l'Alliance de la fonction publique du Canada arrêté hier lors d'une manifestation à Ottawa fait face à quatre chefs d'accusation.
Alex Silas est accusé de méfait, d'intimidation en bloquant ou en obstruant la chaussée, de trouble de l’ordre public et d'avoir conseillé un acte criminel non commis.
En entrevue avec le quotidien Le Droit, celui qui a passé six heures en détention affirme qu'il contestera vigoureusement les accusations portées contre lui.