Écoutez le politologue Christian Dufour et l'ex-chef syndical Jacques Létourneau, discuter de différents sujets d'actualité, dont l’accord conclu à la COP28 sur le climat cette semaine, au micro de l’animatrice Nathalie Normandeau.
Selon Jacques, on ne peut pas passer à côté de la conclusion de la COP 28.
«Bon, c'est sûr que mes amis de Greenpeace et écologistes vont peut-être trouver que je suis trop jovialiste ce matin, mais je mets mon chapeau de négociateur», dit-il.
«Souvent, c'est vrai qu'on a des positions de principe, puis sur l'environnement, on est au clair. Il faut les réduire les gaz à effet de serre, il faut donner un coup d'accélérateur, tout ça. Mais en même temps, on constate qu'autour de nous, il y a encore bien du monde dans leur voiture, puis que ce n'est pas demain matin la veille que les autos et les chars vont disparaître. Donc et là, je parle même pas des modes de production dans les usines qui ont été construits au XXᵉ siècle autour des énergies fossiles. Donc je trouve que la conclusion, même si on ne coupe pas demain matin toute utilisation des énergies fossiles, elle ouvre quand même la possibilité d'effectuer une transition où pour la première fois, on inclut la question des énergies fossiles.»
Christian, lui, est extrêmement sceptique par rapport à cette annonce.
«Il y a 60 et 70 000 personnes qui sont allés là. 70 000 personnes pendant deux semaines qui prennent l'avion dans un pays qui n'est pas très écologique, c'est le moins qu'on puisse dire, où la main d'œuvre est en bonne partie quasiment tenue en esclavage chez les travailleurs immigrés. On a l'expérience des grandes conférences, il y a des belles déclarations, on signe des beaux papiers, puis ça ne suit pas.»
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