Il y a eu une manifestation anticapitaliste, mercredi, le 1er mai, à Montréal, lors de la Fête des travailleurs.
Pierre-Yves McSween revient sur le sujet au micro de Patrick Lagacé.
«Donc, la convergence des luttes anticapitalistes travaille à la diffusion d'idées anticapitalistes, anti-oppressives, anti-autoritaire, décoloniales, et ils diffusent des idées, du matériel éducatif et autres. Et on dit: ''On veut un espace d'organisation collective pour ceux qui s'opposent à la violence de l'État et du capital.'' Bon, c'est l'idée générale. Je ne suis pas contre qu'il n'y ait pas de violence de l'État et que le capital ne soit pas oppressant pour les jeunes», résume Pierre-Yves McSween.
Sauf que...
«Le capitalisme aide certaines choses, par exemple développer de l'innovation, avancer, structurer des services, parce qu'il y a des gens qui offrent des services, parce que ça leur permet de gagner des revenus qui leur permettent de s'enrichir, et donc, ça contribue à répondre à une demande. Bon, c'est une vision très marchande, parce qu'effectivement, le capitalisme a ses problèmes.
«Parce que quand tu as une vision de liberté et de privatisation de marché, de l'autre côté, on n'inclut pas toujours dans les prix la pollution, les impacts sociaux de ce qu'on fait, les problèmes environnementaux... Donc tout ça n'est pas intégré. C'est vrai que le capitalisme est totalement, parfois incohérent, mais surtout parfois très nocif.
«La question est: qu'est ce qu'on fait?
«Parce que si, d'un côté, on veut plus d'aide, on veut une société plus égale et que le capital ne soit pas agressif envers les gens, on peut-être d'accord...
«Mais dans la société dans laquelle on vit, c'est le capitalisme qui paie les impôts, qui permet une forme de socialisme démocrate et qui permet de redistribuer. Donc, si par exemple, tu es une personne qui vit dans la société où l'on vit et que tu reçois des revenus, de l'aide sociale, de la prestation de sécurité de vieillesse, du supplément de revenu garanti, de retraite Québec ou même tes propres régimes de retraite de ton employeur: tu fais partie du capitalisme oppresseur et donc c'est très difficile de s'en détacher.»